Nos contributions individuelles à l’enquête publique

Ci-dessous quelques-une des contributions des membres du collectif AcYléole.


Contribution de Michael

En tant qu’habitant d’Acigné, je suis enchanté par l’implantation de ce projet éolien citoyen dans notre commune. Cette initiative incarne parfaitement l’esprit de collaboration et d’engagement de notre communauté en faveur d’une transition énergétique durable. Et ce projet ne pourrait voir le jour sans une étude sérieuse menée en amont tenant compte des exigences rigoureuses associées à ce type d’installation.

Premièrement, l’installation de ces éoliennes démontre notre engagement envers les énergies renouvelables. En réduisant notre dépendance aux énergies fossiles, nous œuvrons activement pour préserver notre environnement et lutter contre le changement climatique. C’est une action concrète qui contribue à la préservation de notre planète pour les générations futures.

Deuxièmement, ce projet citoyen offre des avantages économiques tangibles pour notre collectivité. En plus de créer des emplois locaux lors de la construction et de la maintenance du parc éolien, il génère également des revenus pour la communauté. Ces fonds peuvent être réinvestis ensuite dans des projets locaux, tels que l’amélioration des infrastructures ou le soutien aux initiatives sociales et culturelles, renforçant ainsi notre tissu social et économique.

Enfin, l’aspect participatif de ce projet est particulièrement inspirant. En permettant aux citoyens de devenir acteurs de la transition énergétique, nous encourageons un sentiment de propriété et de responsabilité collective. Cela renforce le lien entre les habitants de notre commune et favorise un sentiment d’appartenance et de fierté.

En résumé, l’implantation du projet éolien citoyen est une victoire pour notre commune à bien des égards. Elle témoigne de notre engagement envers un avenir durable, tout en apportant des avantages économiques et sociaux tangibles à notre région. Je suis fier de faire partie d’une communauté aussi proactive et visionnaire.


Contribution de Jean-Alain

Ma famille est implantée à Acigné depuis des générations. Je suis né et j’habite à Acigné ou je suis également propriétaire, et je serai fier de laisser à mes enfants et petits enfants une commune respectueuse de l’environnement. J’ai participé depuis 2016 à l’étude de faisabilité et la concertation du projet dans tous ses aspects: environnement, nuisances, respect de la planète, de la faune et de la flore, les discussions ont été très ouvertes. Cette étude a été menée avec tous les acteurs locaux, population, associations, élus locaux. Je suis pour le projet éolien qui permettra de poursuivre l’indépendance énergétique de la Bretagne et de subvenir aux besoins d’électricité de la commune d’Acigné. L’éolien a sa place dans le mix énergétique, afin de pallier au réchauffement climatique. L’objectif est que le parc éolien soit la propriété des acteurs locaux, habitants, assocations, municipalités et que les retombées économiques soient réinvesties localement.
Un habitant de la commune soucieux de son avenir.


Contribution de Michel Olivier

Nous utilisons de l’énergie. Il faut donc en produire. Malheureusement, aucune énergie n’est parfaite. Chaque site de production impacte son environnement plus ou moins fortement. Les énergies renouvelables sont celles qui impactent le moins (pas de chaleur, de déchets ingérables…) et ni le soleil ni le vent n’envoient leur facture à la fin du mois: ces énergies sont gratuites. Il faut juste faire l’effort de les capter. Que faire alors? c’est sans doute plus simple de dépendre d’ailleurs, de n’avoir aucun impact local. Mais est-ce bien responsable?
Et puis, est-ce qu’on ne maximise pas les inconvénients et nuisances potentielles d’un tel parc? Les inconvénients sont somme toute mineurs par rapport aux nuisances de l’autoroute des estuaires, même s’il ne faut pas le négliger. Au final, je soutiens à 100% ce projet. Je serai fier, en tant que citoyen, de contribuer à son financement. En le créant, les collectivités locales et les habitants montrent qu’ils prennent toute leur responsabilité dans la transition énergétique.


Contribution de Dominique Talidec

Monsieur le commissaire-enquêteur,

Je soutiens ce projet de production d’électricité sur la commune. J’habite au bourg d’Acigné et je fais partie du Collectif AcYléole.

Pourquoi :

  • parce que c’est un projet d’énergie sans énergie fossile. Le changement climatique nous impose d’agir en ce sens, même en France.
  • et parce que c’est un projet ouvert à l’engagement et à l’investissement des collectivités et des habitants. Ce modèle de gouvernance (démocratique, non spéculative) est nouveau en France. Le 1er parc de ce type a été mis en service en 2014, à Béganne, près de Redon. Aujourd’hui, il en existe 16 en fonctionnement et 24 en phase de développement : https://energie-partagee.org/decouvrir/energie-citoyenne/chiffres-cles/
  • et parce qu’exploiter localement et collectivement une production d’énergie (habitants + collectivités dans un équilibre à statuer) conduit à s’interroger sur l’utilisation de cette énergie (quels usages ? Quelles économies ? …). Avec ce modèle de gouvernance et avec les revenus financiers de la production, il y a moyen de choisir démocratiquement des actions en faveur de notre territoire (rénovation énergétique par exemple).
  • parce qu’il y a du vent ici, même s’il y en a plus en mer ou sur la côte bretonne.
  • les impacts environnementaux de ce projet existent et font l’objet de l’enquête publique. Il me semble que ces impacts sont observables, identifiables et mesurables. Ils sont encadrés par des réglementations de plus en plus précises. Ce dossier ne fait pas exception.

Personnellement mes craintes concernant notre avenir se portent sur certains projets de grande ampleur, dans le domaine énergétique ou autre, avec une complexité scientifique et technique telle qu’ils en deviennent opaques à la plus part d’entre nous. Et bien sûr, les citoyens que nous sommes peuvent difficilement évaluer leur robustesse et leurs impacts, ni en devenir les acteurs.


Contribution de Benoit Foucher

Monsieur le commissaire enquêteur,

Comment réduire nos émissions de gaz à effet de serre ? Une réponse est la réduction de nos consommations d’énergie électrique et en développant les énergies renouvelables. L’éolien est le mode de production le moins émetteur en CO2 sur tout son cycle de vie. Il utilise l’énergie du vent. Il est complémentaire à l’énergie produite par le solaire. L’éolien, sur terre ou en mer, est de mon point de vue essentiel dans un mix-énergétique décarboné.

Le nucléaire a invisibilisé nos moyens de productions énergétiques. Nos centrales nucléaires sont en fin de vie. Devons-nous en construire de nouvelles ou bien massifier les énergies renouvelables ? Je ne pense pas qu’il faille choisir la voie du nucléaire pour de nombreuses raisons : on a perdu les compétences nécessaires, nous ne réglerons pas le problème des déchets, le coût est exorbitant, il nous oblige à dépendre de pays peu stables politiquement.

Nous avons donc besoin d’éolien, un moyen de production visible qui ne laisse pas d’autre choix que de prendre conscience que l’électricité ne vient pas de nulle part. Cette visibilité est l’un de ses principaux handicaps : on aime ou on aime pas. Elle n’est pas propre à l’éolien et la laideur d’autres infrastructures fait même l’unanimité : les pylônes de lignes 400 000 volts, les pylônes de téléphone mobile, …

Un autre handicap : l’éolien fait du bruit. Là encore, c’est un handicap qui n’est pas propre à l’éolien. J’habite dans un hameau en campagne où il y a 20 ans, il n’y avait pratiquement pas de circulation automobile. On pouvait entendre la route nationale en journée mais presque plus rien le soir. Aujourd’hui la petite route qui passe devant chez moi est devenue un axe secondaire (1600-1800 voitures/jour) et la route nationale s’entend 24h sur 24. Depuis plus récemment, j’entends le bruit des pompes à chaleur. D’autres se sont retrouvés avec, au pied de leur maison, une ligne TGV, une zone d’activité, un lotissement, une carrière…

Il y a aussi l’impact sur la biodiversité qui est aujourd’hui fortement menacée et dont le déclin est constaté depuis deux siècles pour une multitude de raisons : le réchauffement climatique, l’artificialisation des sols, les espèces invasives, la surexploitation des ressources naturelles (poissons, arbres, …), la démographie, la mondialisation, l’agriculture intensive, …

Beaucoup d’autres problématiques sont avancées par les anti-éoliens, des problématiques qui pour l’instant ne sont pas avérées ou expliquées scientifiquement. Là encore ce n’est pas spécifique à l’éolien. Par exemple, est-ce qu’une antenne de téléphonie mobile est sans risques du fait des émissions d’ondes électromagnétiques ? Ces installations sont souvent contestées par les riverains. Pour autant, on continue d’en installer et, pire encore, on continue à développer des technologies qui augmentent les champs électromagnétiques avec la 5G. Le risque sanitaire pour les élevages laitiers n’est aussi pas propre à l’éolien. Ces risques nous les acceptons pour ces installations, pourquoi ne les accepterions nous pas pour l’éolien ?

L’objet de l’autorisation environnementale est d’évaluer les impacts sur différents aspects tels que le paysage, le bruit, la biodiversité… Suite à la lecture du dossier et des avis des partenaires publics associés, j’estime que ces impacts ont été correctement évalués.

Dans le courrier d’accompagnement de dépôt il est indiqué que le dossier a été déposé en 2020 auprès des services de l’État. La DREAL a estimé que le dossier n’était pas assez solide sur plusieurs aspects et en particulier sur les chiroptères. Suite à cet avis, le développeur a installé un mât de mesure pour enregistrer leur activité sur la période où ils sont actifs. Deux cabinets indépendants ont étudié les mesures du mât et ont proposé un protocole de bridage pour réduire l’impact. Le risque zéro n’existe pas, nous devons faire des choix.

Sur la localisation des éoliennes, des alternatives plus éloignées de la foret étaient possibles. L’opposition au projet, dès qu’il a été annoncé, n’a pas permis d’étudier d’autres sites avec potentiellement moins d’impacts sur les riverains et l’environnement. C’est regrettable.

Les avis déposés dans le cadre de cette enquête publique soulèvent d’autres impacts ou risques auxquels le développeur devra répondre dans le cadre de la rédaction de votre rapport. Sur le risque pour le Balbuzard Pêcheur, il faudra cependant attendre la conclusion de l’étude naturaliste engagée par le développeur.

Aussi, le modèle économique est évalué aux différents stades des études et notamment après l’étude de vent et l’étude des mesures de bridage. Les services de l’État ne demandent pas les détails économiques du projet, car l’autorisation porte uniquement sur les impacts environnementaux. En outre, il me semble assez évident qu’une entreprise ne risquera pas de développer un parc qui ne serait pas viable économiquement. Il en est de même pour les financeurs, les banques et celles et ceux qui apportent des fonds propres, qui confirment que le modèle économique est viable avant de financer la construction.

Enfin, en tant que membre du collectif AcYléole, je m’implique pour que ce projet soit financé par les citoyens aux côtés des collectivités. Le bénéfice du parc doit rester sur le territoire. Il doit être redistribué aux financeurs et utilisé pour d’autres projets de production ou d’économie d’énergie. Nous ne sommes pas des capitalistes lointains dont le seul objectif est le profit. Nous sommes sensibles à tous les impacts que le projet peut avoir sur son environnement. Ces impacts sont réels, mais comme tout projet d’infrastructure nous avons un choix à faire au regard de son utilité et des enjeux. L’enjeu du réchauffement climatique, responsable notamment de la perte de biodiversité, est en enjeu qui justifie ce projet et j’y suis donc favorable.

Contribution nº1 d’Alain

Si tu ôtes la liberté, tu ôtes la dignité » disait le moine irlandais Colomban de luxeuil au VIè siècle. Hors l’autonomie est un facteur important de la liberté. C’est pour cela que je soutiens le projet d’éoliennes sur le territoire d’Acigné. Car il va fortement participer à l’autonomie électrique de notre commune. Sa production annuelle d’électricité sera du même ordre que la consommation totale annuelle des habitants d’Acigné.

De plus l’éolien est une technologie sans risques majeurs comme le nucléaire. Elle n’engendre pas de pollution au CO2 ou aux particules fines comme les centrales thermiques. Elle ne dépend que du vent qui est une ressource durable et gratuite. L’installation est facilement recyclable.

Enfin la dimension citoyenne du projet imposée par les acteurs locaux est primordiale, à mes yeux. L’implication des citoyens locaux dans la propriété et la gouvernance du projet motivera la recherche des meilleures solutions pour diminuer les nuisances inévitables de toute installation industrielle. La propriété locale permettra que la richesse produite reste sur notre territoire et soit partiellement réinvestie dans la promotion de la sobriété énergétique.

Contribution nº2 d’Alain

D’une part, je lis beaucoup de souffrance dans les avis des personnes s’opposant au projet éolien. Je comprends que ces personnes aient peur des nuisances annoncées. Si certaines sont exagérées voir fausses, d’autres sont bien réelles. Dans ce cas, je suis convaincu de l’intérêt d’une gouvernance citoyenne pour rechercher les meilleures solutions à ces nuisances. D’autant plus que la recherche du profit personnel n’est pas l’objectif d’un projet citoyen qui cherche plutôt l’amélioration du bien commun.

D’autre part, il faut penser à l’avenir de notre société et à l’urgence de réponses face au changement climatique et à l’épuisement des ressources fossiles. Je pense que le projet des Ailes du Chevré est une opportunité pour notre territoire de contribuer à ces défis. 

Ce projet éolien, même modeste, permettra de :

  • privilégier la sécurité des populations en sortant du nucléaire,
  • réagir au changement climatique en arrêtant les énergies fossiles,
  • maîtriser l’autonomie électrique du territoire par une gestion citoyenne, 
  • participer à la solidarité nationale de la production électrique

Enfin le projet des Ailes du Chevré peut être qualifié de citoyen car toutes les personnes motivées du territoire pourront y adhérer lors de la mise en route du projet et faire entendre leur voix, même si actuellement, dans la phase initiale, il n’est porté que par 17 personnes et 2 collectivités publiques du territoire. 

Contribution de Raymond Bourges

Je suis favorable à ce projet et je le soutiens.

Je suis favorable à ce projet, non qu’il faille produire plus mais parce qu’il faut produire autrement. Aujourd’hui encore la majorité de l’énergie consommée en France est d’origine fossile. Les énergies fossiles contribuent au dérèglement climatique et sont à l’origine de nombreuses tensions dans le monde. Donc pour l’avenir de mes enfants et pour la souveraineté de la France et de l’Europe je soutiens les énergies renouvelables. Le nucléaire ne pouvant répondre seul à ces enjeux.

Je suis aussi favorable à ce projet, car il a une gouvernance locale (citoyens et collectivités locales) qui n’est pas focalisée sur la seule rentabilité financière. Ceci permettra d’être le plus respectueux possible des intérêts locaux. Une partie des bénéfices servira aussi à la mise en œuvre d’actions en faveur de la sobriété énergétique ou de la lutte contre la précarité énergétique.

Je soutiens ce projet en participant aux réunions d’information du public organisées par Acyléole. Le moment venu, je participerai au financement citoyen du projet.